mercredi 22 septembre 2010

Diaporama de la randonnée Moigny, Courances et Dannemois

Comme il est frustrant de ne pas pouvoir montrer les photos les plus intéressantes ou de les mettre avec une qualité dégradée pour ne pas alourdir la page web, voici un petit diaporama + musique qui illustre un peu mieux la variété des paysages traversés. Avec un essai de narration sur image. Musique : Alexandre Desplat, BO de L'Étrange histoire de Benjamin Button.

lundi 20 septembre 2010

Trois villages en Essonne

Douze randonneurs continuent l'exploration du vaste parc régional naturel du Gâtinais, commencée la semaine dernière en Seine-et-Marne, et poursuivie ce samedi 11 septembre en Essonne, autour des trois villages :
Moigny-sur-Ecole, Courances, Dannemois.

Fait intéressant: ces trois villages sont très bien couverts par Google Street View, le lecteur peut donc virtuellement visiter les endroits où sont passés les randonneurs ( mais à des saisons différentes).

église Saint Denis de Moigny 11-09-2010 12-47-43

Rendez-vous à l'église Saint-Denis de Moigny-sur-Ecole (street view). Principal édifice historique de la commune. Se caractérise par sa dissymétrie et ses vastes proportions. Récemment restaurée grâce à un mécénat de Gaz de France, elle a valu à la commune un Ruban du Patrimoine décerné par l'Association des Maires de France. On y a créé trois vitraux monumentaux inspirés de la Bible.

lavoir Saint Denis 11-09-2010 12-48-07
Puis ce sont les lavoirs. On voit ici le
lavoir Saint Denis. L'autre lavoir se nomme Saint Roch. Ils ont été aussi restaurés. Nous verrons d'autres lavoirs au cours de la randonnée, cela s'explique par un territoire qui regorge de sources affleurantes. Lien : lavoirs de l'Essonne.

Forte présence de blocs de grès; d'ailleurs Moigny abrite la dernière carrière artisanale de grès de la région. 8000 pavés ont été extraits pour réparer la cour royale de Versailles.

Puis ils arrivent à Courances. Il y a 77 photos de Courances sur Fesse-bouc si ça vous intéresse.

L'église Saint-Etienne. l'église Saint-Étienne 11-09-2010 14-12-35
Le lavoir Saint-Étienne, XVIIIe siècle - XIXe siècle, est situé en contrebas de l'église, contre le mur du château.

lavoir de Courances 22-07-2010 21-50-46 lavoir Saint Etienne 11-09-2010 14-12-56

Sa conception: une charpente façonnée à la main en forme d' impluvium, c'est à dire un un système de captage et de stockage des eaux de pluie. La charpente, posée sur des dés de grès dans le bassin même, offre un abri maximum. Des pierres disposées en V répartissent l'arrivée d'eau sur les côtés. Ce lavoir est alimenté par la fontaine Saint-Étienne, laquelle a sans doute motivé l'implantation de l'église et du prieuré primitif. Source.

lavoir Saint Etienne_le reflet 11-09-2010 lavoir Saint Etienne 11-09-2010 14-13-54

Les randonneurs se reflètent dans les eaux du lavoir.
Et marquent l'arrêt devant les grilles du château.

château de Courances 22-07-2010 22-00-58 château de Courances 22-07-2010 21-58-14


Savez-vous pourquoi le château de Courances est un lieu unique en France ?
D’abord parce qu’en vous promenant sous les arbres penchés, en suivant les perspectives qui semblent avoir été ouvertes par les eaux, vous allez découvrir cinq siècles d’histoire des jardins. Ensuite, parce que ce parc et ce château de Courances appartiennent à la même famille depuis 1872.
Lire la suite sur le site officiel du château…..


Curiosité: le domaine de Courances est occupé par une Kommandantur et par une école de conduite de la
Luftwaffe pendant la seconde guerre mondiale. Du béton pour les baraquements est coulé partout, et le travail des actuels propriétaire -les de Ganay- fut de casser le béton, de replanter, de recréer les pelouses, de rattraper les haies.

parc du Château de Courances 11-09-2010 14-33-58 1c

L’Allée d’Honneur bordée par la pièce d’eau des Platanes doubles et celle des Platanes simples fut tracée à la fin du XVIème siècle. Ce motif est typique des « jardins d’eau » de la Renaissance, style qui succéda au jardin clos médiéval et précéda le parc classique. Les platanes ont été plantés en 1782 par le grand Nicolaÿ dont la famille fut propriétaire de Courances de 1772 à 1872.
Courances est le plus bel exemple qui nous reste d’un de ces jardins d’eau. 14 sources jaillissent dans cette propriété de 75 hectares, elles alimentent 17 pièces d’eau.

Enfin, le troisième village à être traversé: Dannemois.

Dannemois se situe à 46 kilomètres de Paris, dans le sud de l’Essonne, (autrefois Seine-et-Oise) à 6 kilomètres de Milly-la-forêt. Au cœur du Parc naturel régional du Gâtinais français, Dannemois est traversé par la rivière « l’Ecole », aux eaux limpides et aux berges charmantes qui se jette dans la Seine à Ponthierry.
On compte 843 habitants.
Les villages voisins sont : au nord-est Soisy-sur-Ecole, Cély-en-bière à l’est, Courances au Sud-est, Moigny-sur-Ecole au sud-ouest, Videlles à l’ouest.
Lire la suite...

lavoir de Pont de Loutre 22-07-2010 22-27-53 lavoir de Pont de Loutre 22-07-2010 22-28-13

Intermède: les randonneurs entrent dans le cimetière qui abrite la tombe de Claude François, un chanteur de variété du siècle dernier. Il était propriétaire du moulin du village, aujourd'hui transformé en musée. Sa mort accidentelle sensibilisa les enfants nés dans les années 1970 aux dangers du courant électrique. Puis ils suivent la rivière l’École:

au bord de l'école 22-07-2010 22-17-44 Moigny 066  x

Elle prend sa source au Vaudoué (vu la semaine dernière) à partir une petite nappe des sables de Fontainebleau.
-Intéressant, on lit (source) que le cours de la rivière est en
lit suspendu, c'est à dire que les courageux moines du moyen-âge l’ont sortie de son lit naturel de fond de vallée (le talweg) pour créer des biefs artificiels et alimenter les moulins où la force de son eau permettait de moudre céréales et oléagineux.
(?Note: je n'ai trouvé nulle part d'autres mentions de cette expression
lit suspendu désignant le cours d'une rivière.)
Elle traverse le domaine de Chambergeot, le château féodal de Milly où elle alimente les douves, le moulin du Coudret dont Christian Dior fut le propriétaire, le château de Courances, le moulin de Dannemois...l'École est bordée d'anciens prés humides et de marais, marais d'Auvers, de Chambergeot, d'Oncy...ces zones humides, tourbeuses, fonctionnent comme des éponges, régularisent le cours de la rivière, absorbant les fortes pluies.

Moigny 075  xx

On termine la randonnée sur un vestige du patrimoine industriel français, une pompe à essence ancienne de la marque Antar. 1958 : Il y a 11 677 appareils distributeurs de carburant Antar en France. Et je vous conseille ce site génial: Antarama.

lundi 13 septembre 2010

La grande boucle d'Achères-la-Forêt.

Dimanche 5 septembre, suivant le programme, les randonneurs se sont retrouvés à Achères-la-Forêt (à 15 km à l'Ouest de Fontainebleau par les N.152 et D.63) près de son église. Au programme, villages, platières, butte et une incursion dans le massif des Trois Pignons. En suivant les consignes du Topo-Guide Le Parc Naturel Régional Du Gatinais... À Pied®

Face à l'église, partir à droite, puis suivre à gauche la rue de la Croix-de-Saint-Antoine. Au château d'eau, prendre à droite le chemin de Caudy, puis à gauche à l'école, puis la route à droite. Entrer dans Meun par la rue du Colonel ­Fabien. Au deuxième croisement, suivre à gauche la rue du Closeau, puis à droite la rue des Marchais.
Ils longent le plan d'eau.
Le hameau de Meun, sur la commune d'Achères-la-Forêt, abrite en son coeur une formation géologique remarquable: une platière gréseuse. Constitué d'une dalle de grès apparente, fissurée par endroit, elle est recouverte ça et là d'un sol mince et pauvre, où s'est installé une mosaïque de milieux naturels qui abrite une faune et une flore caractéristique.
Au bas de la platière, la roche imperméable et les argiles permettent à l'eau de pluie qui ruisselle sur la dalle de grès de s'accumuler et de former ainsi la mare du Marchais.
Autre spécificité, une source d'eau profonde émerge à l'angle des jardins à coté du pont et permet à la mare de ne jamais être asséchée. Sur la dalle gréseuse, les petites vasques sont quant à elle uniquement alimentées par l'eau de pluie.

Les lavandières qui se servaient de la mare du Marchais comme lavoir ne sont plus qu'un souvenir de cartes postales anciennes.
La mare du Marchais constituait une ressource précieuse en eau pour les lavandières et les habitants des communes voisines.
Les terres impropres à la culture présentes sur le haut de la platière étaient utilisées pour faire paître les moutons. Aujourd'hui le bétail n'y pature plus et l'homme doit intervenir pour que ces espaces conservent leur aspect ouvert et singulier.
Et les randonneurs continuent.
À la fourche, prendre le chemin à droite et suivre la lisière du bois sur 500 m. Après la clairière, tourner à droite - en lisière et entrer dans le bois. Le chemin descend à gauche. Monter par le deuxième chemin à droite. À l'embranchement, emprunter le chemin à gauche et descendre tout droit jusqu'au Vaudoué. Avant l'église, s'engager à droite sur le chemin des Vins, puis virer à gauche dans la ruelle de Cahière et réjoindre la place Louis-Pasteur.

Le Vaudoué: église Saint-Leu.
Prendre la rue des Ardennes à droite, la rue de la Forêt à droite, le chemin de Fontenelle à gauche et le chemin du Rocher-Cailleau à droite. Pénétrer à gauche dans la forêt des Trois-Pignons par le chemin de la Cathédrale. Passer tout droit le premier carrefour, puis bifurquer à gauche.

Un lézard vert (comme celui d'ici) qui a perdu sa queue observe les intrus.
Monter à gauche par le sentier, poursuivre à travers les rochers, traverser un chemin pavé et continuer en face.

Dans le massif des Trois Pignons, entre les Bois des Grands Béorlots et les bois de la Garenne.
Au carrefour, bifurquer à gauche.
Prendre le chemin de Melun-au-Vaudoué à droite, puis le chemin de la Sambine à droite.
Au croisement, emprunter le chemin à droite. À la croi­sée de quatre sentiers, prendre à gauche le chemin d'Arbonne jusqu'à la sortie de la forêt. Suivre la D 64 à droite, entrer dans le domaine Defontaine à gauche, tour­ner deux fois à droite et retrouver la D 64. Partir à gauche, s'engager à droite sur le chemin d'Arbonne puis, à gauche, sur le chemin de Fontainebleau. Au carrefour, utiliser la route à droite et rejoindre l'église puis le parking.
Retour au point de départ et fin de la randonnée inédite. A bientôt sur les chemins.

dimanche 5 septembre 2010

Coquibus: des randonneurs en terre d’Islande

incursion en Islande_Coquibus

En septembre 2001, il y a presque dix ans, le numéro 164 (Ils en sont au 264_Feuilletez le magazine) du magazine Terre Sauvage consacrait une de ses explorations au Coquibus sous le titre : Incursion en Islande du coté de Coquibus. Le reporter Fabrice Nicolino avait été frappé par ce paysage : « ...le changement de décor est brutal, total et fabuleux. C'est l'Islande, la Finlande à tout le moins: une mer, une immensité de callune - cette bruyère rose qui fleurit de juillet à septembre- parsemée de bouleaux et de quelques pins ».

L'article sur le Coquibus (n'hésitez pas à cliquer sur les photos):
Intemporalité de la forêt, nous verrons que la callune est toujours au rendez-vous en cette fin d’été, et que " l'aspect islandais" est renforcé par le noir cendreux du sol. Mais c'est un incendie qui en est malheureusement la cause et non un volcan :
http://randowill.over-blog.com/article-incendie-en-foret-54878941.html.

coq_3 Pi

Les randonneurs ont rendez-vous parking de la Feuillardière , parcelle 95 sur la route de Milly la Forêt .

Nous avons déjà raconté -Les Trois Pignons, un samedi de juillet- la complexe réappropriation par l'état des terres morcelées des Trois Pignons. Le Coquibus, 1139 hectares, a été légué à l'Assistance publique en 1961, puis racheté par l'État en 1965.


Dans le diaporama (photos Patrick Bouvier), nous voyons :

A bientôt !

mercredi 1 septembre 2010

Deux vidéos sur les phytolaques.

Des vidéos sur la lutte contre les phytolaques.

L'animateur du Fal rando s'est rendu dimanche 29 août en forêt pour une démonstration sur la manière d'arracher le phytolaque. Avec l'amical concours de Marc.
 
Il a pu en même temps faire un constat édifiant : le raisin d'Amérique mérite plus que jamais son classement en plante invasive, ses hautes tiges sont visibles partout. Malgré tous les efforts des bénévoles, il faudrait doubler leur nombre et leur énergie pour vraiment venir à bout du monstre comme le dit Thierry Pain dans la deuxième vidéo. Mythe de Sisyphe (comme le dit le journaliste, voir plus bas...) ou Hydre de Lerne ?
La semaine précédente, un journaliste et un cameraman de France 3 Bourgogne Île-de-France ont suivi dimanche 22 août au  matin Thierry Pain et ses bénévoles et le reportage a été diffusé le soir même au journal de 19 heures.
Voici la retranscription du reportage: 
Souvenez-vous de l'homme au chapeau , au fond de la forêt....
Enfin des médias locaux s'intéressèrent au problème des phytolaques.
Le Présentateur 
Si vous avez un bébé, vous connaissez forcément le phytolacca, cette plante est utilisée  à doses homéopathiques en médecine, elle sert aussi à teinter artificiellement le vin, elle a été importée des Etats-Unis il y a 400 ans  et elle a pris depuis ses aises , exemple dans la forêt de Fontainebleau où une campagne d'arrachage était organisée aujourd'hui.
Michel Rey et <Medine Jankarevitch> y ont participé.

 
Commentaire:
Avec leurs pioches et leurs bêches , ces bénévoles partent à la chasse. Ils traquent le phytolaque, une plante toxique appelée aussi raisin d'Amérique qui envahit peu à peu les forêts de Seine-et-Marne et de l'Essonne.
JANINE, ex-professeur de biologie : ça va empêcher le développement d'autres types de végétation sur le terrain de Fontainebleau, par-exemple les petits arbres qui voudront pousser sous le couvert de ces plantes ne pourront pas, n'auront pas suffisamment de lumière pour se développer. Et puis, c'est toxique pour les animaux, quand même. Et pour les hommes aussi, il ne faut pas trop les toucher.
Commentaire:
Fleurs roses en épis, larges feuilles qui font penser au tabac, et tige violacée, l'ennemi à arracher est aisément reconnaissable à l'âge adulte, beaucoup moins en jeunes pousses.


EN principe, d'un seul coup, là, euh, voilà, oumphhhh, on soulève, on prend d'une main et là il y a une racine horizontale. Les racines horizontales, elles peuvent aller jusqu'à deux mètres de long.

Commentaire :
Un cinquième des forêts de Coquibus et de Fontainebleau est touché, des milliers de graines y sont disséminées par les oiseaux et les sangliers ; pire, dans les sous-bois qu'ils ont débarrassés du Phytolaca , les bénévoles ont parfois la mauvaise surprise, quinze jours après, de retrouver de nouvelles pousses. Le mythe de Sisyphe version végétale.
MARIE-FRANCE :
C'est vrai que c'est  désespérant, surtout que là, il y a, je sais pas combien de centaines de mètres carrés, mais là, on est ensemble, on se dit que c'est pour la bonne cause et puis, on avance, quoi...
THIERRY PAIN ( Botaniste amateur, Membre de la commission des réserves biologiques de Fontainebleau).
Bon, là, on est peut-être 150 sur le terrain mais il faudrait probablement doubler ce chiffre
et on commencerait à maîtriser sérieusement le problème.
Commentaire de fin: 
Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues, préparez vos gants et vos pioches, prochains rendez-vous d'arrachage à Fontainebleau, les 11 et 12 septembre.